dimanche 12 octobre 2014

Samedi 29 septembre 2012 : Route d’Iglesias – río Pisuerga.

Le ciel est chargé ; le vent, sans obstacle pour le freiner, souffle sur le plateau aride. Due à la pluie de cette nuit, une terre épaisse argileuse colle aux chaussures. Ce qui n’empêche pas les marcheurs de défiler. Un randonneur en VTT a bien du mal à avancer. Tous les cent mètres, il s’arrête pour nettoyer ses pneus. « Buen camino » quand même !
Hontanas, dans un vallon, apparaît comme une oasis.


Dans la rue principale, des marcheurs font halte pour boire un café.

Vallon du Garbanzuelo : un sentier herbeux court en balcon à flanc de colline. Paysage verdoyant qui tranche avec le plateau aride. Manifestement, il y a eu une revégétalisation du vallon.
Le chemin débouche sur la route de Castrojeriz : pas de piste hors goudron. Les randonneurs doivent suivre la route. Elle passe sous les voûtes ruinées du couvent de San Antón qui abrite un refuge pour les pèlerins.


Il faut maintenant longer la route toute droite jusqu’à Castrojeriz, où nous avons dormi cette nuit. Ce village s’étale à la base d’une colline coiffée d’une forteresse en ruine. Il s’est développé le long du Camino, et grâce à lui.
On mange dans le fourgon sur une petite place. Ensuite, je parcours les rues du village au flanc de la colline pour me diriger en descente vers le río Odrilla. On la voit de loin cette côte impressionnante qui barre le paysage : montée abrupte pour accéder au plateau sauvage de la meseta de Mostelares (environ 900 mètres d’altitude).


Sur le plateau, cairns et croix déposés par les pèlerins jalonnent la piste. On amorce une descente raide pour rejoindre une aire de repos et de barbecue puis déboucher sur une route.
Le soleil est de retour. A gauche de la piste, se dresse l’hôpital San Nicolás. Fondé en 1171, il jouxtait une église au cœur d’un village. Tout a disparu, à l’exception de l’ermitage restauré ces dernières années et qui accueille à nouveau les pèlerins pour la nuit.
J’y fais une incursion : à l’intérieur, des randonneurs font étape. 100 mètres plus loin, j’atteins le pont Fitero, sur le río Pisuerga. C’est un beau pont du XIIe siècle qui compte onze arches romanes.
Viviane y est stationnée.


L’endroit est magnifique. La rivière est bordée d’arbres et de végétation aquatique, véritable ligne verte dans cet environnement agricole.


















Un pêcheur quitte le site. Nous décidons de rester sur place, en contrebas du pont, au bord de la rivière.


Plus tard, nous bénéficions d’un beau coucher de soleil, avec des éoliennes qui se dessinent dans un arc-en-ciel.

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