dimanche 12 octobre 2014

Mercredi 19 septembre 2012 : Puente-la-Reina – Estella.

Désormais, le chemin de Saint-Jacques est le Camino francés. Les traces jacquaires sont nombreuses et la richesse patrimoniale s’intensifie.
Le bitume cède la place à une piste empierrée qui longe la rive droite du río Arga puis ondule à travers la garrigue et les vignes, côtoyant de près ou de loin la N111 sur tout le parcours de la journée. On observe de nombreux cairns édifiés par les pèlerins lors de leur passage.

                             

Traversée de Mañeru et Cirauqui. Le sentier zigzague dans les ruelles de ce village médiéval, passe sous une porte fortifiée. Quelques marches conduisent jusqu’au porche mozarabe de l’église. Les mozarabes étaient des chrétiens d’Espagne qui conservèrent leur religion sous la domination musulmane, mais adoptèrent la langue et les coutumes arabes.
Un dédale de rues conduit à une chaussée romaine bordée de térébinthes (pistachiers méditerranéens) qui mène à un pont en ruine, difficile à franchir, notamment par les cyclistes qui doivent porter leur vélo.


Le sentier serpente sous le soleil à travers les champs dénudés. Au milieu de nulle part, surgit l’« oasis du chemin », un stand avec tables et parasols qui propose des boissons fraîches. Tous les marcheurs y font une halte bienvenue. Les tenanciers parlent français. Ils sont belges…
Après le pont médiéval sur le río Salado, une sente descend dans un vallon avant de regrimper raide vers le village de Lorca.
Nous mangeons sous un bosquet ensoleillé, en contrebas de la N111.

L’après-midi, le chemin progresse en montées et descentes sur des pistes de terre ou empierrées, goudronnées ou cimentées. Il traverse Villatuerta (un village déserté à cette heure, comme tous les villages espagnols) pour se diriger vers Estella. Peu avant l’entrée de la ville, il atteint une piste cimentée où j’aperçois le Ducato.
Nous rejoignons le camping Lizzara, à 1 km du sentier, à proximité d’une usine. C’est un grand camping, mais dont les emplacements sont occupés en permanence par des bungalows, mobil-homes et caravanes. Un véritable village de banlieue avec des allées tirées au couteau…  Par contre, l’espace pour les gens de passage est beaucoup plus restreint. Sympathique toutefois, car nous y sommes pratiquement seuls. Nous sortons table et chaises. Le bip de recul des camions qui évoluent dans l’usine proche résonnera jusqu’à l’heure de la fermeture !

Le soir, nous mangeons au restaurant du camping, tenu par deux frères dont l’un est handicapé. Des grillades, arrosées d’un vin de la Rioja


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