dimanche 12 octobre 2014

Dimanche 23 septembre 2012 : N120 – Cirueña.

Je poursuis ma randonnée, environné d’une brume légère.
5 km plus loin, je longe un mur d’usine avec un texte poétique en allemand et en espagnol, rappelant au pèlerin le but de sa longue marche. C’est le « rincon del poeta » (le cercle des poètes). Le chemin gravillonné entre dans la ville. Je me retrouve au pont sur la rivière Najerilla, où je m’étais promené hier soir, au centre de Nájera. J’admire le porche de l’église gothique Santa María la Real, à l’aspect d’une forteresse.
Un chemin empierré monte à travers une forêt de conifères. La piste se fraye un passage entre des roches rouges et file en descendant entre des vignes.


C’est à la sortie d’Azofra que nous nous retrouvons.  Alors  que  nous  mangeons dans le Ducato, une jeune femme passe avec un landau.  Dans le landau, un bébé ! Viviane me dit l’avoir déjà aperçue sur le chemin…
Lorsque je me remets en route, j’aperçois non loin de la piste « El Rollo de Azofra ». C’est une colonne, semblable à un pilori, dressée au XVIe siècle pour rappeler la justice divine.
Le chemin se rapproche dangereusement de la N120, mais encore une fois s’en éloigne pour parcourir une campagne plantée de vignes et de céréales. Le temps se gâte ; d’inquiétants nuages noirs obscurcissent l’horizon. Sur une hauteur à 695 mètres, on aperçoit Cirueña. Un vent d’orage se lève. Je longe une belle chênaie, à présent prisonnière d’un terrain de golf. La pluie commence à tomber. Je m’abrite sous une conduite circulaire en ciment posée au bord du chemin. Mais, bon, la pluie ne semble pas décidée. Je reprends la piste pour entrer dans l’agglomération.
Inimaginable ! Je pénètre dans une ville fantôme. De longues avenues bordées de maisons particulières et d’immeubles vides, à vendre ou à louer. Très peu sont habitées. Déprimant !
Conséquence de la crise de l’immobilier que subit actuellement l’Espagne, les promoteurs ont construit ici des logements invendables, avec toutes les infrastructures devenues inutiles (notamment le golf).
Le vieux village, lui, est resté intact. A la sortie, je retrouve Viviane. Nous recherchons un endroit pour nous poser ; mais rien ne convient, surtout pas la large place de parking au milieu des immeubles…

Nous roulons jusqu’à Santo Domingo de la Calzada, à la recherche d’un camping que nous trouvons difficilement à l’est de la ville. Vraiment affreux, à déconseiller pour les gens de passage ! Il y a bien 1500 emplacements, mais ils sont occupés ou loués en permanence. Nous sommes parqués devant les sanitaires, puisqu’il n’y a pas de place pour les itinérants. On va faire avec, pour cette nuit !

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