dimanche 12 octobre 2014

Jeudi 12 mai 2011 : Nogaro – Aire-sur-l’Adour.

L’église de Nogaro illustre le passage de l’art roman à l’art ogival. Après l’avoir visitée, je me remets en route. Après l’orage de cette nuit, le plafond est bas.
Le sentier blanc et rouge serpente tantôt entre champs, vignes et bosquets, dans les maïs à perte de vue ou dans l’immensité des sojas, tantôt dans les chemins encaissés des bois de chênes noirs du Bas Armagnac. Dans la forêt, c’est le chant de la grive musicienne qui domine. On entend aussi pouillot, coucou, merle ou rossignol.
Je longe un moment la route départementale 931, très fréquentée. Je bifurque dans un chemin de terre ombragé, je passe devant le gîte d’étape Labarbe et je débouche devant l’église de Lanne-Soubiran où je fais une halte pour me désaltérer. Après la traversée de bois, vignes et bosquets, je retrouve Viviane devant l’église de Lellin-Lapujolle. Des randonneurs cassent la croûte dans la maison communale. Avec eux, Viviane a visité l’église que leur a ouverte le maire. Une petite pluie fine tombe pendant que nous mangeons.

Le GR descend ensuite vers la vallée de l’Adour. Il rejoint une voie ferrée qu’il va longer sur 2,5 km. Sur le parcours, un petit banc de bois avec une table invite les pèlerins à faire une halte sympathique à l’ombre et à consigner leurs impressions sur un cahier. Un tampon est même à disposition pour le souvenir. Le GR traverse la voie puis la D935 pour emprunter à nouveau sur 2,5 km un chemin de terre parallèle à l’abominable route toute droite qui pénètre à Barcelonne-du-Gers.
Le GR traverse la localité et sans que l’on s’en rende compte atteint le département des Landes (région Aquitaine). Le parcours est vraiment sans intérêt, qui mène à Aire-sur-l’Adour le long d’une avenue fréquentée. Une fois en ville, je franchis le pont sur l’Adour pour rejoindre le camping « Les ombrages de l’Adour » où s’est installée Viviane, pas fâché d’arriver après 28 km de marche dans la journée. C’est un grand camping de ville sur la rive gauche de la rivière, aux côtés d’une arène.
L’arène est une infrastructure obligatoire pour pouvoir organiser des courses landaises. La course landaise est une des quatre formes de tauromachie pratiquées dans le monde. Elle se distingue des trois autres par deux particularités : la première est qu'elle se pratique quasi exclusivement avec des femelles (vaches landaises) et non des taureaux. L'autre particularité, qu'elle partage avec la course camarguaise, est qu'il n'y a pas de mise à mort de l'animal, ni au cours de la course ni après. Elle se pratique dans tout le département des Landes et dans la moitié ouest du Gers.

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