dimanche 12 octobre 2014

Vendredi 28 mai 2010 : Aubrac – Saint-Côme-d’Olt.

A partir d’aujourd’hui, au départ d’Aubrac, j’utilise pour marcher deux bâtons télescopiques qui me seront bien utiles par la suite.
Le sentier de Saint-Jacques va maintenant entamer sa longue descente vers la vallée du Lot. Il atteint le neck volcanique de Belvezet, un piton qui porte les ruines d’un donjon du XIIIe siècle. Le chemin s’enfonce entre les frênes. Des vaches des Highlands ruminent dans une prairie enclose. « Attention, animaux imprévisibles » prévient une pancarte.
  

Dans la descente, la végétation change, devient plus boisée. Un beau chemin forestier en balcon mène à Saint-Chély-d’Aubrac (808 m). Jonction avec le GR 6 (sentier Alpes-océan) qui va faire trajet commun avec le GR 65. Sur la place centrale, je m’arrête pour boire une bière en terrasse, parmi d’autres randonneurs. A la sortie du village, un vieux pont enjambe la Boralde. Sur le socle du calvaire, un petit pèlerin est sculpté dans la pierre.


Avec Viviane, on se retrouve au hameau des Cambrassats, avec pas mal de retard sur l’horaire prévu.
Dans l’après-midi, c’est parmi un concert de grillons champêtres dans les prés que je redémarre. Plus proches du chemin, les silhouettes féminines des fleurs de l’orchis pourpre s’exposent sur les flancs sud de l’Aubrac.
A Lestrade, sous une grange, des boissons à un euro sont proposées en libre-service dans des bouteilles thermos. La descente se poursuit. Je traverse une châtaigneraie, je coupe une route, traverse un ruisseau à gué, m’engage dans un chemin creux, passe sur un vieux pont enfoui sous la végétation.
Le plateau d’Aubrac vient s’échouer brutalement sur le tapis vert du pays d’Olt. Encore une dernière montée traîtresse vers une cour de ferme, un gîte d’étape puis un passage entre de vieilles vignes pour descendre enfin en se faufilant entre les maisons à Saint-Côme-d’Olt (385 m), dans la vallée du Lot. St-Côme-d’Olt possède un curieux clocher flammé en vrille. Il est 18h lorsque je débouche près d’un cimetière.

Je rejoins avec Viviane un camping au bord du Lot. Emplacement ombragé, sur une jolie pelouse, au bord de la rivière. Lorsque la nuit est tombée s’élève un chant clair et cristallin, unique et régulier. Un alyte (crapaud accoucheur) ou un hibou petit-duc ? Leurs voix flutées et mélancoliques sont presque identiques…

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